MARDI 08 AOÛT 2023

Manier data et intelligence artificielle, le quotidien d’un passionné

Série de métiers

Marco
EN BREF
Marco Maccora est ingénieur data chez la Vaudoise Assurances. Une profession qu’il exerce depuis plus de cinq ans où le «fighting spirit» et le pragmatisme sont de mises.

Cela fait plus de cinq ans que Marco Maccora jongle avec passion entre les données et l’intelligence artificielle au sein de la Vaudoise Assurances. L’homme de 32 ans occupe le poste d’ingénieur data dans le service Data Analytics. Un métier clé pour les enjeux liés à la transformation digitale, qu’il juge exigeant et dans lequel il s’épanouit grandement.

Formation

 

Italien d’origine, il est né et a fait ses études en Suisse. Après un bachelor à l’EPFL en mathématiques, il se lance dans un master en ingénierie mathématique avec une spécialisation en statistiques et probabilités. «C’est grâce à mon master que j’ai pu découvrir les domaines si passionnants de l’intelligence artificielle et du machine learning», relève-t-il.

Fait marquant: durant sa formation, il a l’opportunité de participer à la Data Mining Cup 2015 avec ses coéquipiers de l’EPFL. Ce concours international destiné aux étudiants consiste à construire, parmi l’ensemble des équipes participantes, le meilleur modèle de machine learning permettant de répondre à des problématiques métiers diverses telles que l’industrie du commerce de détail en ligne. L’épreuve dure six semaines. Au terme d’un travail acharné, Marco Maccora et ses coéquipiers obtiennent un excellent résultat et terminent à la 4e place sur 188 formations inscrites.

En plus d’un gain d’expérience important, ce projet lui permet de se découvrir une passion pour le domaine de l’IA. «Par la suite, j’ai eu la chance de faire mon stage d’ingénieur et ma thèse de master en collaboration avec la Vaudoise Assurances sur des problématiques telles que la segmentation des sinistres et la détection de fraude», explique-t-il. Ces étapes ont constitué un véritable tremplin vers son engagement en interne et le démarrage d’un projet de plus grande envergure: utiliser l’IA pour l’automatisation d’une partie de la gestion des sinistres. «Après ça, la Vaudoise m’a également donné l’opportunité d’élargir mon spectre de compétences avec la mise en place de solutions Data end-to-end. C’est ainsi que j’ai obtenu mon titre actuel», détaille-t-il.

Fier de son parcours, mais conscient d’être actif dans un secteur en constante évolution, Marco Maccora ne cesse de développer ses compétences. Pour se mettre à jour, il suit de nombreuses formations continues en ligne. Il est d’ailleurs devenu le premier employé de la Vaudoise à obtenir la certification Microsoft Data Engineer Associate. «C’est une fierté personnelle, puisqu’il a fallu faire preuve de persévérance et de passion. De plus, j’ai la chance d’être entouré de personnes bienveillantes, tout aussi passionnées et reconnues dans leur domaine, qui m’ont amené là où je suis aujourd’hui», affirme-t-il.

 

Caractéristiques du métier

Concrètement, en quoi consiste sa tâche au quotidien? «Avec notre équipe, nous cherchons à transformer la donnée en valeur pour la Vaudoise Assurances», résume le principal intéressé. Dans cette mission, deux axes se distinguent: d’une part l’aide à la décision et au pilotage d’entreprise et, d’autre part, l’intelligence artificielle comme accélérateur de création de valeur.

Pour ce faire, il faut connaître les besoins des différents corps de métiers. Des sessions d’analyse avec les différents partenaires et des workshops sont agendés quotidiennement dans ce but. Ensuite, Marco Maccora et toute l’équipe Data Analytics récoltent les données nécessaires pour répondre aux problématiques soulevées. Ils les consolident (autrement dit les assemblent et les uniformisent), les modélisent (les mettent sous une forme adaptée afin de pouvoir les analyser) et les restituent finalement à l’ensemble des métiers de l’assurance.

Il en résulte une vision claire et précise des activités de l’entreprise (vente, souscription, sinistralité, finances, etc.), mais aussi une mise en évidence des chiffres clés comme la rentabilité des produits ou la croissance du portefeuille. «Grâce aux multiples façons d’analyser et de présenter les chiffres sous différentes perspectives, les décideurs peuvent identifier plus efficacement les leviers d’amélioration et de croissance de l’entreprise», poursuit-il.

 


Grâce aux multiples façons d’analyser et de présenter les chiffres sous différentes perspectives, les décideurs peuvent identifier plus efficacement les leviers d’amélioration et de croissance de l’entreprise.

Marco Maccora, ingénieur data chez Vaudoise Assurances


 

 

En parallèle de cette mission, Marco se concentre sur les opportunités à haut ROI (retour sur investissement) qui peuvent être générées en exploitant les technologies de l’intelligence artificielle. «Grâce à l’IA, nous avons la possibilité d’exploiter la donnée à son plus haut potentiel (automatisation de la gestion de sinistres, segmentation clients, détection de fraudes, modèles prédictifs, etc.), assure-t-il. Étant donné les avancées fulgurantes dans ce domaine et le besoin de rester toujours plus compétitif et attractif pour nos clients, c’est un axe d’opportunités que nous saisissons en permanence.» Au-delà des projets qui constituent leur road map, et par sa double casquette Data & AI, le jeune homme travaille régulièrement pour la promotion et les développements autour de l’IA dans le cadre de la transformation digitale.

 

Qualité requise

 

Dans une profession si exigeante, bon nombre de compétences sont requises pour mener à bien sa mission. Passionné par le domaine des données, Marco Maccora insiste sur plusieurs points. «C’est essentiel d’avoir la volonté de répondre à des problématiques humaines, car après tout, il ne faut pas perdre de vue que la data doit avoir pour unique but de servir la société et ce, de manière éthique et responsable. De plus, il faut se montrer pragmatique et orienté solution pour relever les défis de la transformation digitale de façon agile.»

Mais ce n’est pas tout: l’ingénieur revient à plusieurs reprises sur cette notion de fighting spirit. «Le fait de réussir à prouver un retour sur investissement est un travail difficile, considère-t-il. Parfois, on veut mettre en place un projet qui utilise l’IA, mais on se rend compte que les résultats escomptés ne sont pas aussi satisfaisants que prévu. Il faut donc recommencer, persévérer et continuer à promouvoir ce domaine pour prouver sa valeur.» De surcroît, une vision globale par produit et par secteur est nécessaire. «C’est primordial pour l’entreprise, afin qu’elle sache où elle en est, si elle est rentable et comment elle peut s’améliorer.»

Ses compétences constituent un véritable moteur pour exercer la profession d’ingénieur data. «J’apprécie particulièrement la précieuse collaboration avec mon équipe. C’est vraiment la source de mon épanouissement. Travailler avec les données, les récolter, fournir des solutions complètes et allier cela avec ma passion pour l’IA me stimulent intellectuellement», conclut-il.

 

Un article rédigé par Tiffany Terreaux, le 04 juillet 2023.