LUNDI 21 FÉVRIER 2022

«Un bon auditeur interne? Il faut être curieux!»

Série de métiers

Témoignage de Mounir Makki pour Bilan Campus
EN BREF
Mounir Makki exerce la fonction d’auditeur interne senior depuis sept ans au sein de Vaudoise Assurances. Un métier qu’il chérit, qui s’accompagne parfois de son lot de stress. Témoignage.

«L’audit interne a une fonction de contrôle. Notre objectif est de donner une assurance sur le degré de maîtrise de notre entreprise vis-à-vis de ses opérations. Nous apportons aussi des conseils et essayons de créer de la valeur ajoutée par le biais de nos missions. Nous travaillons de manière indépendante et sommes rattachés au conseil d’administration», détaille le Lausannois.

Chaque entreprise a des objectifs à atteindre et pour y parvenir elle doit prendre certains risques. «Nous évaluons ces risques et nous nous assurons qu’elle est en mesure de les maîtriser», poursuit-il. Même si on peut le penser au premier abord, l’employé de 38 ans l’assure, le rôle d’auditeur interne n’a rien à voir avec la fonction de «policier».

Une formation qui évolue

Après un Bachelor à la Faculté des hautes études commerciales de l’Université de Genève et quelques stages en comptabilité, Mounir Makki démarre sa carrière en tant qu’auditeur externe dans un Big Four. «J’étais aux études pendant la mise en place du système de Bologne. J’ai fait une licence sur quatre ans. L'offre en Master à l'époque n'était pas comparable à ce qui est proposé aujourd'hui, notamment dans le domaine de la comptabilité, de la finance et du contrôle. De nos jours, le cursus habituel passe par un Master qui regroupe ces trois domaines», précise l’employé. En 2015, il est engagé à la Vaudoise comme auditeur interne senior et travaille essentiellement dans le secteur de la finance et de la gestion d’actifs.


Selon une étude réalisée par Michael Page pour 2022, un auditeur interne, dans le secteur des banques et services financiers, touche en moyenne 145 000 francs* par an en Suisse.

Mounir Makki, auditeur interne senior chez Vaudoise Assurances

*Les salaires peuvent varier en fonction de l'expérience du candidat, de la taille de l’entreprise mais aussi de sa localisation sur le territoire suisse.


Un métier qui demande de l’engagement

Quand il s’agit d’énumérer les qualités requises pour exercer cette profession, Mounir Makki n’hésite pas une seconde: être curieux! «On intervient sur tous les aspects de l’entreprise. Nous avons un domaine d’activités très grand où les sujets peuvent beaucoup varier. Il est donc essentiel de porter de l’intérêt aux différents secteurs qui constituent l’entreprise», souligne-t-il.

L’endurance joue également un rôle. «Il y a des périodes relativement intenses où il faut être en mesure de résister au stress et se montrer flexible. On peut parfois être confronté à des domaines complexes pour lesquels nous devons davantage monter en compétence», précise l’auditeur interne de 38 ans.

«Enfin, il faut être rigoureux, analytique et ne pas hésiter à se montrer critique face à toute information qu’on nous transmet. Il ne faut pas s’en tenir aux premiers renseignements fournis, il faut creuser pour s’assurer de leur validité», conclut Mounir Makki.

Une porte ouverte vers d’autres fonctions

«Ce qui m’intéresse particulièrement c’est de pouvoir toucher à tout ou presque au sein de l’entreprise, mais aussi d’échanger avec tout le monde, que ce soit des collaborateurs, des membres de la direction ou du conseil d’administration», énumère-t-il. Il y a cependant parfois le risque de ressentir un léger frein dans son champ d’action. «Il m’arrive de ne pas pouvoir approfondir certains sujets, de ne pas aller davantage dans l’opérationnel, au cœur de l’action», souligne-t-il.

Mounir Makki conçoit ce métier comme un tremplin vers de belles opportunités: «Comme on a une vision d’ensemble de l’entreprise, on est souvent de bons candidats pour travailler par la suite dans des postes à plus grandes responsabilités, voire de direction.»

Un article rédigé par Tiffany Terreaux, le 21 février 2022.